Motivation : comment rester motivé quand on est entrepreneur ?

motivation

motivationMotivation : comment rester motivé quand on est entrepreneur ?

 

Est-il possible d’entreprendre sans motivation ? Est-il possible de travailler autant, faire des concessions ou encore investir ses liquidités dans un projet sans être pleinement motivé ?

 

La motivation semble être le moteur même de tout projet entrepreneurial. Elle est la source dans laquelle l’entrepreneur puise son énergie et sa créativité. En tant que coach professionnel, il nous semble naturel de nous interroger sur ce qu’est réellement la motivation. Quels sont ses impacts sur notre travail ? Pourquoi avons-nous besoin d’être motivés pour entreprendre ? Et surtout, comment conserver sa motivation au fil des épreuves ?

 

 

Qu’est-ce que la motivation ?

 

La motivation : une définition parmi d’autres

 

La « motivation » est un terme générique utilisé pour désigner des réalités diverses. Il désigne tout à la fois : « l’envie », « le but », « l’intérêt », « le besoin » ou« l’enthousiasme » à l’origine du comportement ou des actions d’une personne.

 

définition de la motivation

 

Ainsi, la motivation pourrait être désignée comme une force motrice qui pousse une personne à se mouvoir dans un sens donné. L’objectif est la satisfaction d’un besoin. L’origine et les formes de manifestation de la motivation sont donc inhérentes à chaque individu.

 

Quelques exemples pour illustrer la motivation :

  • Yasmin est étudiante. Elle ne sait pas vers quelle carrière professionnelle s’orienter. Elle rencontre Sarah, une amie graphiste de sa mère. En échangeant avec Sarah, Yasmin développe un intérêt pour le graphisme. De la motivation se crée, jour après jour, Sarah se renseigne sur les démarches à entreprendre pour « embrasser » cette carrière et elle les met en œuvre.

 

  • Pierre est agent immobilier. L’entreprise dans laquelle il travaille ne lui convient plus : il ne se sent plus impliqué dans les missions, ne se sent pas intégré dans l’équipe et ne se reconnait plus dans les valeurs véhiculées par l’entreprise. Peu à peu, il envisage d’exercer pour son propre compte. Il prépare progressivement son projet. Cette nouvelle initiative génère en lui un regain d’énergie et d’enthousiasme. Un jour, il décide de quitter son emploi et se consacre concrètement à son projet.

 

 

Quel est le point commun entre ces situations ?

 

Dans ces deux exemples, nous observons qu’un changement de comportement s’opère. Un élément déclencheur provoque une prise de conscience, un désir qui donne à l’individu l’énergie nécessaire pour entreprendre de nouvelles actions. Ainsi, Yasmin et Pierre ont tous deux trouvé une motivation à agir.

 

Pour résumer, la motivation est une force intérieure manifestée suite à un ou des déterminants internes et/ou externes qui expliquent un comportement ou l’implication d’une personne dans une action. Cette action est elle-même le résultat d’une succession de comportements. La motivation est une force intérieure qu’il faut savoir chercher, stimuler, comprendre et à qui il faut répondre.

 

Aucune action ne peut persister dans le temps si l’individu qui l’effectue n’est pas animé d’une motivation suffisante. En tant qu’entrepreneur, il est important non seulement de comprendre l’origine profonde de vos motivations, mais également de savoir les maintenir.

 

 

La motivation intrinsèque et extrinsèque

 

motivation intrinsèque

 

La théorie de « la motivation intrinsèque et extrinsèque » a été développée par Robert Deci en 1975. Cette théorie explore deux types de motivations souvent évoquées :

 

  • la motivation intrinsèque : elle résulte de l’envie et du plaisir de l’individu pour effectuer la tâche en cours ;

 

  • la motivation extrinsèque: elle est imposée par une circonstance extérieure à l’individu (punition, récompense ou pression sociale par exemple).

 

Une personne ayant des motivations intrinsèques sera plus productive, créatrice et motivée qu’une personne ayant des motivations extrinsèques.

 

Robert Deci met en place une « échelle continue de motivation » qui met en relation ces deux formes de motivations :

théorie d'auto-détermination
Source : http://alain.battandier.free.fr/spip.php?article19

 

Si l’on prend l’exemple d’un entrepreneur, ces paliers correspondent aux motivations suivantes :

 

  • Absence de régulation : l’individu n’est pas motivé.

 

Shannon n’est pas du tout motivée par l’envie d’entreprendre. Il trouve que cela ne lui apportera rien et qu’il n’en est pas capable.

 

 

  • Régulation externe : la ou les motivation(s) de l’individu sont encouragées par des sources de contrôle extérieures (telles qu’une récompense matérielle par exemple).

 

Jacques s’impose l’entrepreneuriat car il ne trouve pas d’emploi depuis des mois. Il n’est donc pas particulièrement animé par l’envie d’entreprendre.

 

 

 

  • Régulation introjectée : l’individu commence à accepter les contraintes externes. Cependant, son degré de motivation reste faible car il ne souhaite pas faire cette action. Il la fait par culpabilité, pour éviter une punition ou sous la pression sociale par exemple.

 

Antoine a grandi dans un environnement de fonctionnaire, mais n’a jamais réellement été attiré par la fonction publique. Il aimerait au contraire exercer en tant qu’indépendant. Malgré une absence de motivation, il passe un concours de la fonction publique pour satisfaire aux attentes de ses pairs. Il met ses envies d’entrepreneuriat et ses besoins de côté.

 

 

  • Régulation identifiée : l’individu commence à trouver des intérêts personnels à la réalisation d’une action. Il a accepté les contraintes extérieures et commence à s’identifier à son activité.

 

Au départ, l’entrepreneuriat n’était pas une passion pour Théo. Mais très vite, il commence à apprécier l’indépendance et la liberté de choix que ce statut lui offre. Il y trouve de nombreuses sources de motivation personnelles.

 

se motiver

 

  • Régulation intégrée : l’individu est en phase avec les actions à réaliser. Il se retrouve dans son projet et y trouve de nouvelles formes de motivations personnelles.

 

Lola voit son entreprise se développer progressivement. Elle y trouve une source de fierté et de satisfaction personnelle. Cela nourrit en elle un sentiment d’accomplissement. C’est une fabuleuse source de motivation.

 

 

  • Régulation intrinsèque : l’individu est pleinement motivé et a plaisir à effectuer les actions. Il n’a pas besoin de récompenses externes pour apprécier son activité.

 

Louis s’épanouit grâce à la création d’entreprise. Il y a trouvé des motivations personnelles telles que l’accomplissement de soi, la liberté et l’indépendance.

 

Louis est le plus motivé des « protagonistes » décrits. En effet, une personne développant une forme intrinsèque de motivation sera non seulement plus épanouie, mais également plus productive, sûre d’elle, créative et persévérante face à l’adversité.

 

En conclusion,

Différents types de motivation
Source : Deci, E. & Ryan, R. (Eds.) (2002)

 

 

 

Qu’est-ce qu’est la motivation au travail ?

 

La motivation au travail est un sujet très vaste et complexe. Il regroupe un nombre incalculable d’études faites par des psychologues, des sociologues et des scientifiques de différentes régions du monde. Ainsi, les développements qui suivent ne sont qu’un axe parmi d’autres permettant d’approcher cette question.

 

 

La motivation au travail se définit par ce à quoi un travailleur s’applique. Cela se traduit par sa façon d’agir et par le temps qu’il y consacre.

 

 

Dans le monde économique actuel, il est attendu des équipes qu’elles soient de plus en plus productives. Les managers ont bien compris qu’il ne pouvait pas exister d’efficacité au travail sans réelle motivation. Dans ces conditions, comment faire pour encourager et maintenir la motivation des salariés ?

 

 

Une étude proposée en 2016 par l’Ipsos pour le compte de Steelcase étudie les différentes formes de motivations au travail (dans 17 pays développés ou émergents et auprès de 12 500 personnes). Il semblerait que la France soit le dernier de la classe pour ce qui est de la motivation au travail… 54% de salariés français sont démotivés contre 37% en moyenne dans l’ensemble des pays sondés. De même, quand en moyenne 13% des employés se sentent engagés dans les 17 pays sondés, seulement 5% le sont en France… Pourquoi sommes-nous les plus démotivés ? Pourquoi un tel écart alors qu’il semblerait que nous ayons de meilleures conditions de travail que les Chinois ou les Brésiliens par exemple ?

 

Les conclusions de l’étude expliquent que le contexte économique y serait pour quelque chose : les primes, les récompenses, sources de motivation intrinsèque, se font plus rares. Bien que la motivation extrinsèque ne soit pas la plus efficace ni la plus durable, il n’en reste pas moins qu’elle impacte la motivation des salariés. Mais ce n’est pas là l’unique réponse à cette démotivation ambiante.

 

salarié démotivé

 

L’augmentation générale du niveau de stress au cours des dernières années serait en grande partie responsable de cette baisse de motivation. En effet, les dérèglements hormonaux induits par le stress rendraient la motivation plus difficile sur le plan biologique.

 

De même, la baisse du sentiment de fierté nationale n’encouragerait pas un sentiment de motivation.

 

 

Les exemples cités dans cette étude sont loin d’être exhaustifs et ne s’appliquent pas de la même manière à tous les salariés français. D’une manière générale, les raisons d’une démotivation peuvent être multiples et ne sont pas toujours évidentes à déceler. Quoi qu’il en soit, la motivation semble être un réel tremplin pour favoriser la productivité des travailleurs.

 

 

Quel est le lien entre motivation et productivité ?

 

Dans certains contextes, il est possible d’être performant sans être particulièrement motivé. Mais la motivation favorise la performance.

 

La motivation peut impacter de nombreux facteurs de performance :

 

  • L’intensité de travail : un entrepreneur motivé passe non seulement plus de temps à travailler, mais il est également plus efficace et plus impliqué dans ses tâches. L’ensemble accroit son degré de productivité ;

 

  • La direction : un salarié motivé est généralement proactif. Par exemple, il est capable de définir plus rapidement ce dont il a besoin pour accomplir sa mission. À l’inverse, un salarié moins motivé est plus passif, moins concentré sur l’objectif et se sent moins concerné par les moyens à mettre en œuvre pour atteindre cet objectif. C’est également vrai pour les entrepreneurs ;

 

  • Le déclenchement : un salarié non motivé est moins apte à faire preuve de souplesse et opposera plus de résistance aux changements souhaités par son entreprise. Autrement dit, la motivation est un facteur propice aux changements et facilite la transition des salariés. Des situations similaires peuvent se retrouver chez les chefs d’entreprises, par exemple face à une mutation de leur environnement ;

 

  • La persévérance : la motivation rend un individu plus persévérant et plus résistant aux contraintes extérieures.

 

 

motivation productivité

 

En résumé, la motivation est source de productivité. À l’inverse, un manque de motivation peut avoir de lourdes conséquences sur la pérennité de l’entreprise. Ainsi, en tant qu’entrepreneurs, cultiver et booster sa motivation devient une priorité. Quels sont les aspects qui nous motivent ? Comment maintenir sa motivation lorsque nous faisons face à des situations émotionnelles difficiles ? Comment rester motivé dans le temps et se remotiver si nécessaire ?

 

 

Entrepreneurs, qu’est-ce qui vous motive ?

 

Il est possible de le lire partout : la vie entrepreneuriale est semée d’embuches, de hauts et de bas, qui affectent forcément l’entrepreneur. La motivation est l’un des « médicaments » indispensables aux maux émotionnels de l’entrepreneur. Nous en venons alors à nous demander ce qui permet de créer de la motivation chez un créateur d’entreprise. Voici les principales théories liées aux motivations du travail de l’entrepreneur :

 

 

La théorie de la fixation des buts

 

La théorie de la fixation des buts (Locke & Latham, 1990) se concentre sur les objectifs et l’impact de ces objectifs sur la motivation.

 

Pour Locke et Latham, se fixer des objectifs affecte la performance de quatre façons distinctes :

 

  • Une fonction directrice : l’entrepreneur sait quels chemins emprunter pour atteindre ses objectifs et toute son énergie est orientée vers l’atteinte de ces objectifs ;

 

  • Une fonction énergisante : pour Locke et Lathman, les deux éléments nécessaires pour que l’entrepreneur mobilise toute son énergie sont le degré de challenge et la précision de l’objectif. En effet, plus l’objectif est difficile à atteindre, plus l’entrepreneur va ajuster ses efforts en conséquence. Parallèlement, l’entrepreneur est plus efficace lorsqu’il est capable de décrire ses objectifs avec précision ;

 

  • La persistance : avoir un objectif élevé rend le salarié plus enclin à produire le travail nécessaire pour l’atteindre. Il travaille plus dur, plus longtemps ;

 

  • La stimulation et la découverte : avoir un but clairement défini incite l’entrepreneur à mobiliser toute son intelligence, toute sa créativité et à sortir de sa zone de confort. Il a ainsi plus de faciliter à mobiliser les compétences qu’il possède déjà et à acquérir celles qui lui sont nécessaires. Il est plus ingénieux.

 

 

Pour résumer, des objectifs S.M.A.R.T (spécifiques, mesurables, accessibles, réalistes et temporels) permettent à l’entrepreneur de maintenir sa motivation, et par la même occasion ses performances, plus longtemps.

 

comment se motiver

 

Nous avons mentionné que plus l’objectif à atteindre est élevé, plus la motivation de l’entrepreneur est stimulée. Qu’est-ce qui explique ce phénomène ?

 

 

Théorie valence-expectative

 

La théorie « valence-expectative » (Atkinson et Vroom, 1964) met en avant le fait que le comportement d’une personne est influencé par la valeur perçue des impacts qu’elle peut avoir (c’est ce qu’on appelle la « valence »).

 

Dans le prolongement de la théorie de la fixation des buts, la théorie valence-expectative peut expliquer pourquoi un objectif élevé a des effets positifs sur l’entrepreneur. En effet, plus l’objectif est perçu comme difficile à atteindre par l’entrepreneur, plus ce dernier lui accorde de la valeur et plus il déploie de l’énergie pour l’atteindre.

 

D’une manière générale, la théorie de Vroom considère que le degré de motivation dépend du facteur de trois paramètres :

  • La valence précédemment décrite ;
  • L’instrumentalité qui traduit le niveau de confiance de l’individu en la possibilité d’obtenir la récompense attendue ;
  • L’expectation qui peut être vue comme un « baromètre de la confiance en soi ». Plus l’individu se sent capable d’atteindre ses objectifs, plus le niveau d’expectation est élevé.

 

 

Théorie de motivation spécifique à la tâche

 

La théorie de motivation spécifique à la tâche (Kanfer, 1987; Kanfer & Ackerman, 1989, 2005) jauge la motivation d’une personne en fonction du niveau d’apprentissage qu’elle perçoit en réalisant cette même tâche.

 

théories de motivation

 

De manière simplifiée, deux processus s’opèrent :

  • L’utilité de réaliser une tâche : si l’entrepreneur est convaincu que l’action à réaliser vaut les efforts mis en œuvre, alors sa motivation est affectée positivement.

 

  • Le niveau d’apprentissage offert par la tâche : si l’entrepreneur est conscient qu’il améliore ses compétences ou qu’il apprend quelque chose de nouveau, alors sa motivation augmente. Autrement dit, l’utilité intellectuelle perçue lors de la réalisation d’une tâche augmente la motivation.

 

 

Théorie des caractéristiques de travail

 

L’organisation de travail choisie par le créateur d’entreprise influence sa motivation. En 1980, Hackman et Oldman expliquent d’ailleurs que l’un des moyens les plus efficaces pour motiver quelqu’un est de lui laisser le choix de s’organiser et de créer son cadre de travail.

 

Ainsi, l’organisation du travail peut avoir des impacts positifs sur la motivation lorsque :

  • elle procure de la variété et permet au travailleur de créer une cohérence entre les différents aspects de son travail ;
  • elle permet une liberté suffisante à la personne ;
  • elle permet à l’entrepreneur de faire évoluer ses performances.

 

Les entrepreneurs ont l’avantage de bénéficier d’une grande liberté d’organisation. Il peut alors être judicieux de profiter de cette marge de manœuvre pour explorer différentes organisations, et en mesurer les effets sur son degré de motivation.

 

 

Au-delà de ces aspects théoriques, identifier avec précision ses valeurs, ses envies et ses besoins permet à l’entrepreneur de se fixer des buts en réelle harmonie avec ses aspirations profondes. Cela aide le porteur de projet à définir sa stratégie, à mobiliser l’ensemble de son potentiel et à être persévérant face aux difficultés rencontrées. Contrairement à ce que l’on pourrait, prendre conscience de ses motivations intrinsèques nécessite un travail d’introspection qui peut s’avérer difficile. Il est alors recommandé de se faire accompagner.

 

 

Entrepreneurs, pourquoi perdez-vous votre motivation ?

 

entrepreneur démotivé

 

Un entrepreneur est préoccupé par plusieurs éléments : la réalisation de son idée, l’atteinte de ses objectifs, l’apprentissage constant et la veille permanente par exemple. Concernant ces aspects, il a des attentes et des enjeux souvent ambitieux, ce qui le pousse à travailler en conséquence. Travailler pendant des jours voire des mois sur son projet et apprendre une mauvaise nouvelle relative à ce travail est nécessairement source de démotivation.

 

 

La nouveauté et le challenge amenés par un projet entrepreneurial suffisent à mobiliser de la volonté, de la détermination et de la motivation chez l’entrepreneur. Bien entendu, les éléments à l’origine de cette motivation varient en fonction de son projet (exemple : motivation économique, besoin d’accomplissement, l’espoir de se constituer un patrimoine économique, envie de changement…).

 

Mais, quels que soient les espoirs de départ, tout projet entrepreneurial constitue un ascenseur « émotionnel ». Les successions de périodes d’enthousiasme et de déception peuvent être difficiles à gérer. Au fil des épreuves, la détermination et la persévérance créées par le projet peuvent s’épuiser laissant place au stress, aux déconvenues et au doute. Le risque est alors que l’entrepreneur s’enferme dans un cercle vicieux : celui de la perte de confiance et de la démotivation.

 

Quand tout devient noir et qu’il devient compliqué de rester positif, comment faire pour se remotiver ?

 

 

Comment booster votre motivation ?

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Rappelez-vous de votre  « Pourquoi » d’entrepreneur

 

Notre première astuce pour retrouver votre motivation est de vous remémorer régulièrement ce qui a été à l’origine de votre projet d’entreprise, votre « pourquoi ».

 

pourquoi de l'entrepreneur

 

Visualisez-vous dans vos débuts : qu’est-ce qui vous motive à vous lever chaque matin pour travailler « d’arrache-pied » sur votre projet ? Qu’est-ce qui vous stimule ? D’où proviennent votre énergie et votre enthousiasme ?

 

À ce propos, ce TEDx de Simon Sinek sur les sources d’inspiration des leaders peut vous intéresser.

 

 

Listez vos objectifs et maintenez-les à jour

 

Nous avons souligné lors de la présentation de la théorie de la fixation des buts, l’importance des objectifs comme sources de motivation.

 

Comment fixer des objectifs qui, potentiellement, vous aideront à être plus motivés ? Pensez S.M.A.R.T.

 

Un objectif, pour être exploitable, doit répondre à cinq critères :

 

  • Spécifique : exprimez clairement vos objectifs afin d’éviter tout égarement qui puisse nuire à l’atteinte de l’objectif ;

 

  • Mesurable : identifiez les indicateurs de mesure qui vous aideront à évaluer l’évolution de vos objectifs et à mesurer ce qu’il reste à faire ;

 

  • Accessible : assurez-vous que l’atteinte de vos objectifs est entièrement sous votre contrôle ;

 

  • Réalisable : c’est l’art de se fixer des objectifs à la fois réalistes et ambitieux ;

 

  • Temporel : pour rendre votre objectif plus concret, fixez-vous des dates.

 

À noter, des objectifs peuvent également être la source d’une perte de motivation. C’est le cas, par exemple, d’objectifs inatteignables. Un objectif irréaliste est source de frustration, de remise en question et de perte de confiance. Il devient ainsi primordial de prendre un recul suffisant lors de la définition de ces objectifs.

 

lister les objectifs.

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Identifiez les facteurs déclencheurs qui vous détournent de vos objectifs

 

Certains facteurs intrinsèques ou extrinsèques peuvent vous détourner de vos objectifs.

 

À titre d’exemple, avoir la liberté de choisir son lieu de travail peut augmenter la tentation de se disperser (c’est souvent le cas des personnes travaillant chez elles). Le téléphone portable constitue un autre exemple.

 

Ainsi, il nous semble important d’identifier en amont les éléments pouvant nous détourner de nos objectifs, au risque d’en oublier nos motivations premières.

 

 

Instaurez un système de récompense

 

Selon certaines théories, s’auto-octroyer régulièrement une récompense peut être aidant lorsqu’il s’agit de maintenir sa motivation dans le temps.

 

 

Évitez l’autojustification

 

Évitez de vous persuader que vos égarements sont acceptables. En effet, il nous est tous arrivés un jour de nous dire « Je suis victime. Je n’ai pas de chance. Ce n’est pas de ma faute. Oui, mais…». Avec des « oui, mais », vous trouverez toujours de nouvelles raisons pour vous persuader de ne pas réaliser certaines tâches, de procrastiner, ou de rester dans votre zone de confort.

 

 

Anticipez les imprévus

 

anticiper les imprévus

 

Votre motivation en tant que créateur d’entreprise peut diminuer rapidement face aux « imprévus ». Pour éviter cela, essayez au maximum de les anticiper.

 

Rappelons l’exemple d’Ulysse et son épopée avec les sirènes dans l’Odyssée :

Ulysse souhaite aller d’un point A vers un point B. Il établit sa feuille de route et constate qu’il doit passer par une mer infestée de sirènes. Les sirènes sont connues pour avoir un chant qui leur permet d’entraîner avec elles les marins au fond des mers. Bien que sa volonté initiale soit d’arriver au point B, Ulysse a également conscience des risques et de ses limites. Céder au chant des sirènes constituerait une forme d’imprévus. Ulysse prend les choses en main : il s’attache au mât du bateau pour ne pas se jeter à l’eau s’il est amené à entendre le chant des sirènes. Il limite ainsi ses prises de risques.

 

Moralité de cette histoire : discipline, self-contrôle et rigueur ne suffisent pas à éradiquer les tentations environnantes ou à effacer les risques potentiels. Savoir anticiper et être prudent reste essentiel.

 

 

Vous entourer

 

L’entourage est primordial pour tous les aspects de la vie entrepreneuriale : pour s’aérer, pour prendre du recul sur les évènements, pour savoir quelles décisions prendre et surtout pour rester motivé. C’est d’ailleurs ce que nous rappelle l’une de nos entrepreneures dans notre article « comment oser sortir de sa zone de confort pour se lancer ? »

 

L’entourage, qu’il soit personnel ou professionnel, est une source de motivation au quotidien. C’est un véritable soutien. S’entourer d’un coach professionnel peut également vous aider à prendre du recul sur votre quotidien et à conserver durablement votre motivation.

 

 

Pour conclure, la motivation est l’origine des comportements et actions de chaque individu. Entrepreneurs, pensez à identifier vos motivations et à les cultiver : elles vous seront d’une grande aide.

 

 

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Sources :

  1. Atkinson, J.W. (1964). An introduction to motivation. Princeton : Van Nostrand
  2. Deci, E. & Ryan, R. (Eds.) (2002). Handbook of self-determination. Rochester, NY : University of Rochester Press.
  3. Hackman, J. R., & Oldham, G. R. (1980). Work redesign. Reading, MA: AddisonWesley.
  4. Kanfer, R., & Ackerman, P. L. (2005) Work competence : A person-oriented perspective. In Elliot, A.J. Dweck, C.S., Handbook of competence and motivation, 598-608, The Guildford press, New York, London.
  5. Kanfer, R. (1987). Task-specific motivation: An integrative approach to issues of measurement, mechanisms, processes, and determinants. Journal of Social and Clinical Psychology,.
  6. Kanfer, R., & Ackerman, P. L. (1989). Motivation and cognitive abilities: An integrative/aptitude-treatment interaction approach to skill acquisition. Journal of Applied Psychology, 74, 657-690.
  7. Locke, Edwin & Latham, Gary. (1991). A Theory of Goal Setting & Task Performance. The Academy of Management Review.
  8. Vroom, V.H. (1964). Work and motivation. New York : Wiley.