Savoir-être et savoir-faire du coach professionnel

coaching professionnel

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Savoir-être et savoir-faire

du coach professionnel

 

Le premier outil du coach professionnel est lui-même. L’accompagnement professionnel de coaching nécessite un savoir-être et un savoir-faire qui se travaillent au fil des années. Dans cet article, nous partageons avec vous les ingrédients qui font la posture du coach.

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Savoir-être du coach

Le coach professionnel est un facilitateur, un professionnel des sciences humaines qui aide à faire. De nombreux auteurs de coaching tels que François Délivré (« Le métier de coach »), Olivier Devillard (« Coacher ») ou Michel Moral (« les outils du coach », en collaboration avec Florence Lamy, psychothérapeute) s’accordent à dire que le coach doit présenter des qualités humaines qui favorisent ce rôle de facilitateur. Quelle que soit l’orientation privilégiée du coach (coach de vie, coach de manager, coach d’entreprise…), celui-ci doit présenter à minima les qualités suivantes :

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  • Une excellente écoute

Une bonne écoute nécessite de faire le silence en soi afin de se rendre pleinement disponible pour le coaché. Il s’agit d’entendre ce qui est dit, mais aussi ce qui n’est pas dit, de repérer les contradictions entre le langage verbal et le langage non verbal (appelées « incongruence » en Programmation Neuro Linguistique – PNL).

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savoir-faire coach

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  • L’intégrité

L’intégrité est la capacité à être soi-même et à rester aligné en toutes circonstances, indépendamment du regard des autres. Cela a trait avec l’honnêteté et la probité. Le coaching étant une discipline traitant des sciences humaines, il est nécessaire d’exercer cette profession avec vigilance et bienveillance.

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  • La connaissance de soi et la conscience de soi

La connaissance de soi et la conscience de soi sont deux outils indispensables au coach professionnel. Une meilleure connaissance de soi favorise un meilleur contrôle de soi. La maîtrise de soi permet d’interagir avec le coaché sans se laisser influencer par sa propre histoire, son passé, ses préjugés. La conscience de soi, quant à elle, permet d’être à l’écoute de ce qui se passe dans la relation. Enfin, être attentif à ses ressentis, sans se laisser envahir, permet d’être pleinement présent et facilite l’intuition. Nous en revenons à la qualité d’écoute qui ne s’appuie pas uniquement sur l’ouïe, mais bel et bien sur nos cinq sens.

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  • L’empathie

L’empathie permet au coach professionnel de comprendre ce que vit le coaché. L’objectif n’est pas de prendre pour siens les sentiments du coaché (on parlerait alors de sympathie), mais d’être en mesure d’appréhender sans jugement ce qu’il traverse.

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  • Le non jugement

La neutralité (ou non jugement) est une qualité rare car nous sommes tous habitués à interpréter la réalité et à la voir à travers nos propres filtres. Pourtant, le non jugement est un outil indispensable au coach professionnel pour lui permettre d’accueillir le coaché dans toute sa subtilité, ses nuances, ses contradictions. L’objectif est d’éviter de « coller une étiquette » au coaché.

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  • Vision positive de la vie

Pour accompagner, motiver et stimuler le coaché, le coach se doit de montrer l’exemple. Cela implique non seulement d’entretenir des pensées positives, mais plus encore d’aborder la vie avec optimisme.

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savoir-être coach

 

  • La conviction que le coaché peut réussir

Le seul fait d’être accompagnée par une personne qui croit en elle peut aider une personne à développer ses compétences et son potentiel.

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  • Une certaine forme de sagesse

La posture de coach nécessite une certaine forme de sagesse, d’humilité, de bon sens et de calme intérieur qui s’acquièrent avec l’expérience, la patience et l’introspection.

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  • L’humour

De notre point de vue, le recours à l’humour contribue à créer des séances de coaching plus détendues et dynamiques. L’humour permet d’instaurer une complicité entre le professionnel de l’accompagnement et le coaché.

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  • « Avoir fait le chemin »

Un coach qui n’a jamais fait de travail de développement personnel ou vécu un changement a plus de difficultés à comprendre les états émotionnels que peut traverser le coaché. C’est particulièrement vrai lors d’une mission d’accompagnement au changement. Rappelons également que présenter au coaché des outils que le coach n’a pas lui-même expérimenté peut dans certains cas s’avérer dangereux.

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  • L’intelligence émotionnelle

L’intelligence émotionnelle désigne la capacité à percevoir nos sentiments, les comprendre et les maîtriser. Un bon niveau d’intelligence émotionnelle contribue à une bonne écoute active et facilite les qualités relationnelles, la conscience de soi, l’empathie et l’optimisme.

relations coach.

Savoir-faire du coach

Les savoir-faire que nous présentons ici font partis, selon nous, des fondamentaux du coaching. Les outils de base que nous conseillerons à tous les coachs professionnels de maîtriser, indépendamment de la connaissance d’une approche en psychologie, sciences humaines ou sociologie des organisations.

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  • L’art de la maïeutique

Nous avons détaillé l’art de la maïeutique dans notre article portant sur les critères de choix d’un coach. L’art de la maïeutique est à l’origine du coaching. C’est la maîtrise des techniques de questionnement: la capacité à poser la bonne question au bon moment afin de susciter de nouvelles prises de conscience, et de mettre en lumière des contradictions.

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  • La position méta

La posture méta permet d’observer une scène et de se voir dans la scène. Cette position permet d’être attentif à la fois au contenu (la difficulté évoquée par le client, le quoi) et au processus (les relations, le comment). La position méta permet au coach professionnel une prise de recul indispensable pour rester pertinent.

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  • La méta-communication

Découlant de la position méta, la méta communication consiste à communiquer sur la relation elle-même, les interactions qui se déroulent entre le coach et le coaché. La métacommunication permet au coaché de prendre conscience de la manière dont il interagit avec son entourage. Cela lui permet de comprendre ses éventuelles difficultés relationnelles.

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  • Le méta modèle

Le métamodèle est un ensemble d’outils servant à recueillir de l’information. L’objectif est de mettre en évidence des omissions (partie de l’information manquante), des distorsions (interprétation ou déformation de la réalité) ou des généralisations.

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  • La synchronisation

La synchronisation est un savoir-faire formidable du coach certifié. Elle permet de s’adapter au style de communication et au cadre de référence du coaché. Cela permet de mettre en confiance le coaché et contribue à la qualité de la relation entre celui-ci et son accompagnateur.

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  • La communication non violente (CNV)

Comme l’a mis en évidence l’école de Palo Alto, il est impossible de ne pas communiquer. Les outils d’aide à la communication tels que la CNV ou la méthode D.E.S.C de Bauer permettent au coach certifié d’assurer la fluidité des échanges entre lui et son client. Nous publierons prochainement un article sur l’intérêt de la communication non violente dans les entreprises. Inscrivez-vous à notre newsletter pour rester informé.

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méthode DESC
La méthode D.E.S.C – Illustration de www.nomadity.be

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  • La reformulation

La reformulation consiste à clarifier et synthétiser de manière plus explicite ce qui a été dit, sous-entendu ou manifesté par le coaché. Seule une écoute active permet une bonne reformulation.

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  • Le recadrage

Le recadrage consiste à apporter au coaché une nouvelle façon de voir les choses. La technique de recadrage nécessite de savoir apporter un point de vue différent sans agressivité, sans jugement et sans chercher à convaincre l’autre. L’objectif est de provoquer de nouvelles prises de conscience chez le coaché.

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  • La confrontation

Être capable de confronter son client consiste à mettre le coaché en face de ses responsabilités. L’objectif de la confrontation ne peut être que d’aider le coaché à atteindre ses objectifs. Cela requiert une grande intégrité au risque de tourner à la persécution et de ne pas respecter l’écologie du coaché. La confrontation demande beaucoup d’énergie car il s’agit d’être plus fort que les « démons » et les techniques de sabotage du coaché.

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  • La confrontation des croyances

Les croyances sont des certitudes que le coaché porte sur lui-même, sur les autres ou sur la vie en générale. Ces croyances sont responsables de bon nombre de ses comportements. Lorsque le coaché souhaite amener des changements dans sa vie, l’une des premières étapes est de l’aider à modifier ses perceptions.

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  • Le feed-back

Le feed-back est une information donnée au coaché sur la perception que le coach a de son comportement. Le feed-back n’est pas une opinion. Il doit s’appuyer sur des faits observables et non sur leur interprétation. Pour être efficace, le feedback doit reposer sur des règles et un protocole précis (exemple : porter sur un nombre réduit de comportements, commencer par un point positif…).

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  • Le silence

Être capable d’utiliser le silence intelligemment est un outil formidable pour le coach professionnel. Il permet de laisser de l’espace au coaché pour affiner sa réflexion et trouver par lui-même ses propres réponses.

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Sans oublier les prérequis

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travailler coach

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Afin de travailler son savoir-être et son savoir-faire tout au long de sa carrière professionnelle, le coach professionnel a tout intérêt à :

  • Avoir suivi une formation professionnelle de coaching, de préférence certifiante et RNCP ;
  • Avoir fait un travail thérapeutique sur lui-même pour mieux se connaître, être conscient de ses zones d’ombres et de ses modes d’interactions privilégiés ;
  • Avoir recours à la supervision tout au long de sa vie professionnelle (la supervision est l’accompagnement du coach professionnel par un autre coach plus expérimenté) ;
  • Selon que le coach s’oriente vers le coaching de vie, le coaching de dirigeant ou le coaching des organisations, maîtriser une approche de base théorique (programmation neuro linguistique, analyse transactionnelle, hypnose ericksonienne, approche systémique, neurosciences, approche comportementale, thérapies brèves…) ;
  • Entretenir son réseau et son environnement professionnel (le coach peut par exemple adhérer à une association de coaching telle que l’EMCC, ou la SF Coach) ;
  • Relire régulièrement son code déontologique et éthique ;
  • Entretenir son niveau de connaissance théorique et pratique grâce à la formation continue et des lectures appropriées.

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En conclusion, être coach professionnel ne s’improvise pas. Cela nécessite des qualités, des connaissances et beaucoup de pratique.

 

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